samedi 31 décembre 2011

Une licorne ? (partie 1)

   La licorne est un animal imaginaire ressemblant à un cheval doté d'une seule corne, d'où son nom ancien "unicorne".
   Ce fabuleux animal existe depuis très longtemps dans les légendes et dans les croyances, même s'il n'était pas toujours représenté sous la même forme.
Par exemple, dans Historia Naturalis de Quadrupedibus écrit à Amsterdam en 1652, Jan Jonston mentionne huit variétés de licornes, dessinées ci-dessous.
Jonston, Jan, Historiae Naturalis De Quadrupedibus Libri, Francofurti Ad Moenum : Impensis Haeredum Math. Meriani, [1652?] (gravures de Matthäus Merian le Jeune)
   En fait, dans les récits, les descriptions des licornes étaient souvent différentes : c'est pourquoi certaines personnes en déduisaient que la licorne était un animal imaginaire ; et que d'autres en déduisaient qu'il devait exister différentes variétés de licornes (cf. illustration).
   Dans l'exemple montré ci-dessus, les gravures ont souvent été reprises d'autres déjà existantes, soit contemporaines (même graveur), soit plus anciennes (Bestiaires). Elles représentent des animaux existants auxquels on a ajouté une corne.
   Nombreux sont les récits qui parlent des "licornes" et nombreuses ont été les "preuves" de leur existence. Mais quels ont été les animaux réellement aperçus si les "licornes" n'existent pas ? Et comment les "explorateurs" ont-ils pu ramener des "preuves" de l'existence des licornes ? D'où proviennent en réalité ces preuves, et quelles sont-elles ?

N.B. : la planche où figurent les huit dessins de licornes est une composition de Faidutti d'après huit animaux tirés de trois planches : tabl. X (ici), tabl. XI (ici) et tabl. XII (ici)

Sources :
http://www.uni-mannheim.de/mateo/camenaref/jonston.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Licorne
http://www.faidutti.com/unicorn/unicorn.htm

vendredi 23 décembre 2011

Le lierre grimpant ou lierre commun

Le lierre est une espèce que tout le monde a déjà aperçu : dans une forêt, un jardin, la campagne, un parc... Mais sait-on vraiment tout de cette espèce ?

Son nom latin est Hedera helix (de haerere "être attaché" et helix "spirale, vrille").

Le lierre est une sorte de liane qui date de l'ère tertiaire ! En effet, il existe sur la planète depuis plusieurs millions d'années. Cette plante fait partie des rares espèces ayant survécu à l'ère glaciaire et qui ont conservé leur rythme de vie jusqu'à aujourd'hui. Et à l'époque de l'ère tertiaire, les températures étaient vraiment différentes d'aujourd'hui : elles étaient toutes beaucoup plus hautes. On avait alors en hiver une saison plutôt humide avec des températures douces (qui seraient peut-être semblables aux températures du printemps de notre temps), tandis que l'été avait des températures vraiment très élevées. Donc pendant l'hiver de cette époque, les plantes avaient toutes tendance à fleurir, tandis que leurs fruits mûrissaient en été.
Aujourd'hui, la majorité des plantes se sont soit adaptées, soit elles sont apparues lorsque les températures étaient déjà beaucoup plus basses ; elles ont donc plutôt tendance à fleurir au printemps et leurs fruits à mûrir en automne. Le lierre, quant à lui, a gardé le même rythme qu'il avait à l'ère tertiaire et continue encore à fleurir en hiver de nos jours.

Le rythme de vie du lierre décalé avec celui des autres plantes permet aux abeilles et aux insectes de continuer à butiner ou à profiter des fleurs au moins jusqu'en automne voire jusqu'en hiver grâce aux fleurs des lierres. Le lierre en lui-même, par ses feuilles persistantes, permet une bonne protections des animaux comme celle des oiseaux nicheurs, des animaux en hibernation et des insectes.

  Il y a une chose importante à savoir : souvent le lierre est décrit comme un parasite des arbres, alors qu'il ne l'est en aucun cas ! En effet, l'arbre n'est qu'un support pour le lierre, et ce dernier n'a besoin de l'arbre que pour mieux s'exposer à la lumière. Le seul danger pour l'arbre serait qu'il ne reçoive plus assez de lumière si le lierre le recouvrait trop. Le lierre peut aussi alourdir les arbres sur lesquels il est, ce qui amplifierait le risque que ces arbres tombent pendant une tempête.

Le lierre, plante courante sur Terre, date donc de l'ère tertiaire et permet à de nombreuses espèces de se protéger et de vivre grâce à son rythme de vie spécifique. Il peut aussi servir aux maisons, s'il ne s'infiltre pas dans des fissures, d'un très bon isolant thermique et sonore.

Sources

Site intéressant pour les anglophones :

mercredi 14 décembre 2011

La fraise (strawberry)

   La fraise est un fruit plutôt courant dans la vie de tous les jours, enfin surtout à la fin du printemps et en été... Je suis déjà pressée d'y être !
Je vais d'abord vous faire la description d'une fraise, puis parler de ses qualités nutritionnelles.
Le fraisier fait partie du genre Fragaria et de la famille des Rosaceae.
Fragaria vesca, le fraisier des bois

   Contre toute attente, la fraise n'est pas un fruit au sens scientifique : elle est le résultat du développement du réceptacle floral, et les vrais fruits sont ces petits akènes jaunes que l'on observe à la surface de la fraise. À cause de cela, les scientifiques disent de la fraise que c’est un "faux-fruit".
The photo was taken by Scott Bauer for the United States Department of Agriculture. The photo is from the ARS image gallery, specifically image number K9188-1
   Les fraises sont connues depuis l’antiquité et étaient utilisées par les romains dans leur produits de beauté pour leur bonne odeur.
Aujourd’hui, 28% de l’exportation mondiale des fraises est faite par les États-Unis. La France est seulement le 8e exportateur de fraises avec 2%. Si l’on prend l’Europe entière, alors elle est la première productrice de fraises au monde, devant les États-Unis. Au sein de la France, la moitié de la production est faite en Aquitaine.
La culture des fraises s’appelle la fraisiculture. Elle est plutôt difficile, les fraises étant très fragiles.
   Les fraises contiennent de nombreux nutriments bons pour la santé.
En effet, elles contiennent beaucoup de vitamine C : pour 100g, elles contiennent 58,8 mg tandis qu’une orange crue ne contient que 53,2 mg. En revanche, le kiwi bat tous les records avec 92,7 mg de vitamine C pour 100g de kiwi.
Elles contiennent aussi de la vitamine A permettant de stimuler les défenses immunitaires (contre les attaques extérieures des bactéries ou des virus), et beaucoup de vitamine B9 contenant de l’acide folique. Cette vitamine B9 permet de lutter contre l’anémie, contre la dépression, la sénélité, le cancer... De plus, cette vitamine est particulièrement recommandée lors de la grossesse ! En effet, elle permet une bonne division et un bon maintien cellulaire grâce à l’acide folique. Il est donc nécessaire de prendre des fraises un peu avant la conception de l’embryon de l’enfant, et un peu après pour que les risques de malformations diminuent ! D’où les clichés des femmes enceintes voulant manger des fraises.


Sources :

mercredi 7 décembre 2011

Le rat

Le contenu de ce billet est tout particulièrement inspiré du documentaire de France 5 "Le rat, roi de la débrouille" (liens vers la vidéo complète, en 5 morceaux de 10 minutes environ, à la fin de ce billet).

Le nom de "rat" viendrait de l'onomatopée ratt, correspondant au bruit que fait l'animal en grignotant.
Le rat est un être exceptionnel à tout point de vue. En plus d'habiter sur toute la planète, il a des capacités de survie extraordinaires d'une part grâce à son physique et d'autre part grâce à son intelligence.

Rat domestique, sélection d’élevage de Rattus norvegicus (ici un rat albinos)


I - Son physique exceptionnel :
  1. Ses pattes : Grâce aux fibres solides et denses des muscles de ses pattes, le rat peut faire des bonds faisant cinq fois sa propre longueur (il mesure entre 20 et 30 cm sans compter la queue).
  2. Sa queue : La queue du rat, plus grande que la taille du rat lui-même, est d'abord très importante pour son équilibre. Cette queue est flexible et si un rat tente de se déplacer sur un câble, alors sa queue lui servira de contrepoids, comme pour un équilibriste, pour ne pas tomber. Si jamais le câble bouge, alors le rat se servira de sa queue comme d'un 5e membre, d'une 5e patte, et enroulera sa queue autour du câble pour ne pas tomber.

Vidéo n°1 sur la queue du rat :

  1. Son odorat : Il est deux fois plus fin que celui de l'être humain, malgré sa petite taille ; c'est pourquoi l'odorat du rat a souvent été utile à l'être humain.
    Les rats, après dressage, ont par exemple servi à détecter des mines antipersonnel au Mozambique à l'odeur des explosifs.
    Ils peuvent même flairer l'odeur de la bactérie de la tuberculose parmi des échantillons de salive d'un laboratoire : ils arrivent à vérifier la présence de cette bactérie dans 300 échantillons différents en une heure seulement, alors qu'un laborantin (personne qui travaille dans un laboratoire) n'en analyse que 20 en une journée !
  2. Ses griffes : Elles permettent au rat de grimper sur presque n'importe quelle surface ; elles sont aussi pointues qu'une aiguille et très résistantes.
  3. Sa contorsion : Quand la tête d'un rat rentre dans un trou, alors le rat peut aussi y faire passer tout le reste de son corps. En effet, sa cage thoracique peut s'aplatir et se plier, ce qui lui permet de passer dans de tout petits trous.

Vidéo n°2 sur la contorsion du rat :

  1. Excellent nageur : Il nage à l'aide de ses pattes : il se propulse avec ses pattes arrières, se dirige avec ses pattes avant et se sert de sa queue comme d'un gouvernail. Il peut nager pendant 3 jours sans s'arrêter et retenir sa respiration sous l'eau pendant 3 minutes !

Vidéo n°3 montrant le talent de nageur du rat :

  1. Ses oreilles : Elles sont composées de minuscules tympans permettant de capter les ultrasons produits par ses congénères. Ces ultrasons ne sont presque pas audibles pour les humains, c'est pourquoi ces derniers utilisent des machines pour détecter et analyser leurs différents "cris".
  2. Ses dents : Elles sont aiguisées comme des rasoirs et augmentent d'un centimètre tous les mois ! D'où leur besoin de ronger constamment même lorsqu'ils n'ont pas vraiment faim. Grâce à leurs dents et leur force, certains rats ont réussi à ouvrir la porte d'un frigo !
  3. Sa reproduction : En un an, un seul couple de rat peut avoir 15 000 descendants !
  4. Son adaptation physique et mentale : Au début, pour ne pas être envahi par les rats, les gens avaient appel au service de dératisation. Mais le rat a commencé à s'adapter peu à peu aux toxines des poisons, donc le poison n'avait plus d'effets sur certains rats. De plus, les rats se sont adaptés en devenant méfiants : lors de leur repas, ils ne gouttaient plus qu'une toute petite partie de la nourriture et ne continuaient à manger que s'ils n'étaient pas malades.
N.B. Les dératiseurs ont donc trouvé une faille dans le raisonnement et face à la méfiance des rats en utilisant des poisons qui n'agissent qu'au bout d'une semaine.
Cette manière de s'adapter à son environnement et de vérifier si sa nourriture est saine est déjà une forme d'intelligence. Nous allons voir dans la deuxième partie comment les rats arrivent à nous surprendre avec cette autre facette.

II - Son intelligence :
  1. Son anticipation : Quand le rat entre dans une salle, il envisage plusieurs scénarios possibles et prévoit différentes issues en cas de danger.
  2. Sa mémorisation : Il enregistre chaque détail de son environnement lorsqu'il se déplace : la distance entre les objets, le temps mis pour parcourir certaines distances... S'il trouve à manger, il se remémore alors le chemin qu'il a parcouru pour pouvoir retrouver cet endroit intéressant. Mais il se remémore ce chemin d'une manière plutôt inhabituelle : il le retrace à l'envers, du point d'arrivée, là où il se trouve, jusqu'à son point de départ.
  3. Sa curiosité : On a pu voir par certains faits que le rat pouvait être curieux.Lors d'un test pour voir la capacité de mémorisation du rat, on cachait un cookie dans un labyrinthe parsemé d'objets différents pouvant servir de repères au rat. Celui-ci mettait quelque temps à le trouver, puis un nouveau cookie était disposé au même endroit, et ainsi de suite. Au bout de plusieurs fois, le rat prenait directement le bon chemin allant jusqu'au cookie, prouvant sa bonne mémoire. Puis, lassé de ce petit festin, le rat commençait alors à explorer les alentours et à essayer de grimper sur le labyrinthe pour trouver autre chose à manger, montrant une curiosité spécifique au rat qui ne se satisfait jamais de ce qu'il a et cherche toujours de nouvelles choses.
    Le rat est aussi, grâce ou à cause de sa curiosité et de sa soif d'exploration, parvenu à grimper jusque dans les toilettes de personnes qui habitaient parfois au 3e étage ! Il avait donc remonté les tuyaux des égouts jusqu'à trois étage au-dessus et se retrouvait piégé dans la cuvette des toilettes. C'est grâce à sa capacité de bien nager et de retenir son souffle, ainsi qu'à ses griffes et au fait qu'il puisse se contorsionner qu'il a pu
    traverser tous les tuyaux et arriver jusque-là en vie.

Vidéo n°4 sur un rat parcourant la tuyauterie menant à des toilettes :

  1. Sa capacité à communiquer avec les autres rats : Le rat n'est pas égoïste et pense à la survie de son espèce : quand il y a un danger ou un risque pour les autres rats, il les prévient pour qu'ils se protègent, se cachent ou s'enfuient. Quand un rat revient après avoir mangé, qu'il est toujours vivant et qu'il ne semble pas malade, les autres rats reniflent alors son haleine pour sentir ce qu'il a mangé pour pouvoir manger à leur tour la même nourriture, sans danger.
  2. Sa capacité à comprendre l'être humain : À force de côtoyer l'être humain, le rat est capable maintenant d'évaluer très vite le danger venant d'un être humain, l'observation lui permettant de savoir si ce dernier lui veut du mal ou pas.
Le rat peut donc s'adapter à n'importe quelle situation, physiquement et socialement, traverser n'importe quel danger et tout cela grâce à ses capacités exceptionnelles qui ont pu être longuement étudiées en laboratoire et dans la vie courante.

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rat
Documentaire sur les rats passé à la télévision sur France 5, en cinq parties :
Le rat, roi de la débrouille (partie 1)
Le rat, roi de la débrouille (partie 2)
Le rat, roi de la débrouille (partie 3)
Le rat, roi de la débrouille (partie 4)
Le rat, roi de la débrouille (partie 5)