lundi 23 avril 2012

Spécial Monstre Vert : l'Akébie à cinq feuilles

Certaines plantes, à l'achat, ne font qu'une dizaine de centimètres de haut dans un tout petit pot... mais elles peuvent devenir, à une vitesse presque cauchemardesque, très envahissantes !
La plante dont je vais vous parler aujourd'hui est l'Akebia quinata, une plante vivace originaire d'Asie orientale (Japon, Chine, Corée...) que l'on a introduite en France. Les conditions sont parfaites pour elle, elle peut s'y développer à son aise et devient très envahissante si l'on ne la taille pas systématiquement...

Regardez le résultat :
L'Akébia vue de la rue ©Christel D.
L'Akébia vue de la rue ©Christel D.

Effectivement, c'est une des rares plantes grimpantes ou liane qui supporte des situations semi-ombragées. Elle supporte bien les conditions d'Île-de-France et peut donc s'y développer. Cette plante s'étend dans tous les sens : elle a des tiges rampantes qui vont dans toutes les directions et créent des racines et de nouvelles tiges (comme des stolons), pendant que d’autres tiges aériennes s'accrochent à tout ce qu'elles rencontrent : aux murs, aux autres plantes, au toit si on ne les taille pas assez vite, et si vous laissez trop longtemps votre voiture dans la rue, elle s’y accrochera aussi !
L’Akébia ne fait qu’entourer tout ce qu’elle touche et s’en sert pour grimper plus haut, mais plus les tiges sont anciennes, plus elles deviennent épaisses et dures à retirer à la main.




Ci-dessous, ce ne sont pas des branches mortes mais une multitude de tiges (futurs stolons) qui cherchent de la place pour augmenter la surface de l'Akébia, tout en créant de nouvelles racines pour assurer sa survie et résister aux coupes.
On peut donc très facilement multiplier cette plante par bouturage ! Mais faites-le seulement après avoir bien réfléchi...
Futurs stolons de l'Akébia ©Christel D.
Une des fleurs de l'Akébia ©Christel D.



Les fleurs de cette plante sont spéciales : elles ont trois pétales et cinq étamines dont l'extrémité est collante. Le liquide produit par la plante permet que les insectes transportent le pollen des fleurs.
Le soir, lorsque les températures sont supérieures à 10°C, alors les fleurs de l'Akébia diffusent un parfum pour attirer les insectes, très agréable si tôt au printemps.
Si les journées sont suffisamment ensoleillées, les insectes butinent les fleurs, et il y a formation de fruits de forme allongée et de couleur rosâtre.
Ils peuvent ressembler à cela : lien.






Fleurs d'Akébia ©Christel D. 


Ci-contre une autre photographie des fleurs. On voit que les feuilles ont cinq folioles.

En Asie, les racines et l'écorce de l'Akébia permettent de faire des décoctions servant, entre autres, d'analgésique, d'anti-inflammatoire ou de diurétique. Les analgésiques et les anti-inflammatoires servent à atténuer voire à supprimer le ressenti de la douleur, sans pour autant en supprimer la cause et les diurétiques régulent l'action de la vessie.
Dans les pays dont la plante est originaire, on utilise les feuilles de l'Akébia comme feuilles à thé, on consomme les pousses fraîches, et les fruits peuvent servir à la composition des vins.






Lorsque l'on ne coupe pas assez vite cette plante, il arrive qu'on retrouve des objets dans cet état :
Un vélo envahi par l'Akébia ©Christel D.
On ne distingue presque plus le mur du voisin !

Comme je l'ai dit plus haut, si vous voulez acheter cette plante qui sent vraiment très bon..., réfléchissez bien avant de vous engager dans une course sans fin pour tailler l'Akébia qui ne cessera jamais de gagner du terrain sur votre jardin, sur le jardin de vos voisins, sur la rue et attaquant même les câbles électriques.

Sources :
http://www.jardindupicvert.com/4daction/w_partner/akebie_akebia_quinata.1150aj?utm_source=aujardin&utm_campaign=boutik&utm_medium=catalog
http://fr.wikipedia.org/wiki/Akebia_quinata
http://nature.jardin.free.fr/grimpante/on_akebia.html

jeudi 5 avril 2012

Choucas des Tours

   En mai 2007, un gros oisillon noir a été recueilli par notre voisin. Après l’avoir nourri jusqu’à ce qu’il puisse voler avec aisance, il a retrouvé progressivement une liberté totale.
Chouquette bébé ©Christel D.
   Cet oiseau est un Choucas de la famille des corvidés, comme les corbeaux. Son nom latin est Coloeus monedula ou Corvus monedula. La grippe aviaire et un problème de plumage poussèrent notre voisin à faire faire un bilan de santé, et, lors d’un passage de l’oiseau, le choucas se retrouva, malgré ses protestations, chez un vétérinaire spécialiste des oiseaux. La prise de sang ne révéla qu’une légère anémie, et, surprise, le fait que le choucas était une femelle ! Nous le prenions tous pour un mâle. “Jack” fut donc rebaptisé "Chouquette" ! Très confiante étant jeune, elle devint plus méfiante par la suite, ce que l’on espérait. 
Depuis, elle est parfois absente pendant plusieurs jours, mais elle revient pour dire “bonjour” et chercher de la nourriture.

Chouquette dans notre jardin ©Christel D.
   Lorsque notre voisin part en vacances et qu’il nous demande de nous en occuper, Chouquette est bien plus présente dans notre petit jardin. Elle nous “appelle” parfois et quand nous l’entendons croasser, nous lui apportons à manger. Avec de la patience, elle vient manger dans nos mains, comme vous pouvez le voir ci-dessous : 
Chouquette et mon père ©Christel D.


Chouquette et moi ©Christel D.

Un jour, mon père a vu Chouquette qui paraissait paniquée, qui volait dans tous les sens et croassait beaucoup plus que d'habitude. Mon père l'a alors suivie jusqu'au fond du jardin où il a vu un pigeon empêtré et pendu dans les vrilles d’une vigne, mort...  Chouquette le montrait à mon père en volant autour. Lorsque mon père a décroché le pigeon mort, Chouquette l'a regardé quelques instants en silence puis a disparu pendant plusieurs jours, comme si elle était déçue que mon père ne l'ait pas "réparé".
Chouquette, très sociable, aime la compagnie des autres oiseaux, et il arrive que Chouquette vienne accompagnée de pies et même de tourterelles. On aurait même pu penser qu’elle essayait de les présenter à mon père ou au voisin, mais les autres oiseaux s’envolent terrifiés, alors que chouquette, confiante et semblant étonnée, les regarde fuir.

Depuis quelques temps, Chouquette devient plus sauvage, ce qui est bien pour elle, mais elle continue de nous appeler lorsque nous sortons de la maison : un “bonjour” auquel nous répondons par un “bonjour Chouquette” !


Les choucas montrent des marques d'intelligence exceptionnelles.
[Modification le 18/03/2016] Dans la vidéo qui suit, je pensais qu'il s'agissait d'un choucas, mais grâce aux personnes ayant commenté cette vidéo, j'ai appris que ce n'était pas un Choucas des tours (Corvus Monedula), mais un Corbeau calédonien (Corvus Moneduloides), en captivité qui fabrique un crochet et l’utilise pour récupérer de la nourriture !



Wikipédia
lien de la vidéo d'origine