samedi 11 février 2012

Partie 1 : Glaucus atlanticus & Glaucus marginatus

Dans mon dernier billet, je vous ai présenté une série d'espèces d'animaux plutôt étonnants. Dans celui-ci, je vais vous présenter un peu plus en détail les espèces Glaucus atlanticus et Glaucus marginatus :
@Taro Taylor, Wikipedia


   Ces animaux très étranges paraissent irréels, mais ils existent bel et bien et se trouvent dans les eaux tempérées et tropicales de la planète. En effet, on peut les trouver dans beaucoup d'océans (Pacifique, Atlantique, Indien) ainsi que dans le Golfe du Mexique, la Mer des Caraïbes et en Méditerranée.
Mais que sont-ils ? Quelle est la différence entre le Glaucus atlanticus (G. atlanticus) et le Glaucus marginatus (G. marginatus) ? Comment vivent-ils et comment se déplacent-ils ?


Leur nature :
  En fait, ce sont des gastéropodes de l'embranchement des mollusques, des "limaces de mer". On les appelle parfois aussi “dragon bleu” ou “hirondelle de mer”. Ils appartiennent à l'ordre des nudibranches. Le mot "nudibranche" vient du latin nudus signifiant "nu" et du grec brankhia, "branchies" : les nudibranches et plus particulièrement les Glaucus atlanticus et G. marginatus possèdent donc des branchies non protégées par une coquille, "nues".

Leurs différences :
   La seule différence entre les deux mollusques G. atlanticus et G. marginatus est leur taille et leur aspect. En effet, ils paraissent gigantesques sur l'image ci-dessus, mais en réalité le G. atlanticus (à gauche) mesure 3 à 6 centimètres de long tandis que le G. marginatus (à droite) mesure tout au plus 12 millimètres de long. De plus, le G. atlanticus paraît plus gracieux que le G. marginatus, car ses "membres" sont plus allongés et plus fins que le second.
Vous pouvez constater leur petite taille sur la photo ci-dessous :
Glaucus atlanticus, Punta del Diablo, Uruguay (extrait vidéo ©The Necronomicon I)

Leur mode de déplacement :
   On sait dans quelles zones de la planète les trouver, mais où peut-on les observer plus précisément ? Ils se déplacent à la surface de l'eau en flottant grâce à une bulle d’air maintenue dans leur estomac. Ils sont très lents et parcourent seulement une dizaine de centimètres en cinq minutes ! Comment faire pour échapper aux prédateurs avec cette lenteur ? Ils utilisent un mode de camouflage tout à fait original, et pour cela ils se déplacent la face ventrale vers le haut (celle que l'on voit sur la première image et sur la photo ci-dessus). Pourquoi cette particularité ? La couleur de leur dos, la face que les prédateurs marins voient, est gris argenté, tandis que la couleur de leur ventre, la face vues par les prédateurs aériens, est à dominante bleue. Ils deviennent donc invisibles pour tous leurs prédateurs.
Glaucus atlanticus, Punta del Diablo, Uruguay (extrait vidéo ©The Necronomicon I)

Leur nourriture :
   Ils se nourrissent principalement des tentacules de méduses. En effet, celles-ci flottent généralement à la surface de l’eau, elles sont donc au même niveau que les G. atlanticus et les G. marginatus. Parmi ces méduses, ils se nourrissent principalement de plusieurs espèces dites urticantes, de celles qui provoquent chez nous une sensation de brûlure accompagnée de démangeaisons.


Ci-dessous la physalie (Physalia physalis) qui fait partie de son alimentation :
Portugiesische Galeere @SvenGrand, Wikipedia


Si ces méduses sont urticantes, comment les G. atlanticus et G. marginatus peuvent-ils s’en nourrir sans être attaqués par leurs toxines ?

Je vous l'expliquerai dans mon prochain billet...

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Glaucus_atlanticus
http://fr.wikipedia.org/wiki/Glaucus_marginatus
http://www.seaslugforum.net/showall/glauatla
http://faustine-simeon.suite101.fr/le-glaucus-atlanticus--un-etrange-animal-aquatique-a14257
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nudibranchia

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