samedi 31 décembre 2011

Une licorne ? (partie 1)

   La licorne est un animal imaginaire ressemblant à un cheval doté d'une seule corne, d'où son nom ancien "unicorne".
   Ce fabuleux animal existe depuis très longtemps dans les légendes et dans les croyances, même s'il n'était pas toujours représenté sous la même forme.
Par exemple, dans Historia Naturalis de Quadrupedibus écrit à Amsterdam en 1652, Jan Jonston mentionne huit variétés de licornes, dessinées ci-dessous.
Jonston, Jan, Historiae Naturalis De Quadrupedibus Libri, Francofurti Ad Moenum : Impensis Haeredum Math. Meriani, [1652?] (gravures de Matthäus Merian le Jeune)
   En fait, dans les récits, les descriptions des licornes étaient souvent différentes : c'est pourquoi certaines personnes en déduisaient que la licorne était un animal imaginaire ; et que d'autres en déduisaient qu'il devait exister différentes variétés de licornes (cf. illustration).
   Dans l'exemple montré ci-dessus, les gravures ont souvent été reprises d'autres déjà existantes, soit contemporaines (même graveur), soit plus anciennes (Bestiaires). Elles représentent des animaux existants auxquels on a ajouté une corne.
   Nombreux sont les récits qui parlent des "licornes" et nombreuses ont été les "preuves" de leur existence. Mais quels ont été les animaux réellement aperçus si les "licornes" n'existent pas ? Et comment les "explorateurs" ont-ils pu ramener des "preuves" de l'existence des licornes ? D'où proviennent en réalité ces preuves, et quelles sont-elles ?

N.B. : la planche où figurent les huit dessins de licornes est une composition de Faidutti d'après huit animaux tirés de trois planches : tabl. X (ici), tabl. XI (ici) et tabl. XII (ici)

Sources :
http://www.uni-mannheim.de/mateo/camenaref/jonston.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Licorne
http://www.faidutti.com/unicorn/unicorn.htm

vendredi 23 décembre 2011

Le lierre grimpant ou lierre commun

Le lierre est une espèce que tout le monde a déjà aperçu : dans une forêt, un jardin, la campagne, un parc... Mais sait-on vraiment tout de cette espèce ?

Son nom latin est Hedera helix (de haerere "être attaché" et helix "spirale, vrille").

Le lierre est une sorte de liane qui date de l'ère tertiaire ! En effet, il existe sur la planète depuis plusieurs millions d'années. Cette plante fait partie des rares espèces ayant survécu à l'ère glaciaire et qui ont conservé leur rythme de vie jusqu'à aujourd'hui. Et à l'époque de l'ère tertiaire, les températures étaient vraiment différentes d'aujourd'hui : elles étaient toutes beaucoup plus hautes. On avait alors en hiver une saison plutôt humide avec des températures douces (qui seraient peut-être semblables aux températures du printemps de notre temps), tandis que l'été avait des températures vraiment très élevées. Donc pendant l'hiver de cette époque, les plantes avaient toutes tendance à fleurir, tandis que leurs fruits mûrissaient en été.
Aujourd'hui, la majorité des plantes se sont soit adaptées, soit elles sont apparues lorsque les températures étaient déjà beaucoup plus basses ; elles ont donc plutôt tendance à fleurir au printemps et leurs fruits à mûrir en automne. Le lierre, quant à lui, a gardé le même rythme qu'il avait à l'ère tertiaire et continue encore à fleurir en hiver de nos jours.

Le rythme de vie du lierre décalé avec celui des autres plantes permet aux abeilles et aux insectes de continuer à butiner ou à profiter des fleurs au moins jusqu'en automne voire jusqu'en hiver grâce aux fleurs des lierres. Le lierre en lui-même, par ses feuilles persistantes, permet une bonne protections des animaux comme celle des oiseaux nicheurs, des animaux en hibernation et des insectes.

  Il y a une chose importante à savoir : souvent le lierre est décrit comme un parasite des arbres, alors qu'il ne l'est en aucun cas ! En effet, l'arbre n'est qu'un support pour le lierre, et ce dernier n'a besoin de l'arbre que pour mieux s'exposer à la lumière. Le seul danger pour l'arbre serait qu'il ne reçoive plus assez de lumière si le lierre le recouvrait trop. Le lierre peut aussi alourdir les arbres sur lesquels il est, ce qui amplifierait le risque que ces arbres tombent pendant une tempête.

Le lierre, plante courante sur Terre, date donc de l'ère tertiaire et permet à de nombreuses espèces de se protéger et de vivre grâce à son rythme de vie spécifique. Il peut aussi servir aux maisons, s'il ne s'infiltre pas dans des fissures, d'un très bon isolant thermique et sonore.

Sources

Site intéressant pour les anglophones :

mercredi 14 décembre 2011

La fraise (strawberry)

   La fraise est un fruit plutôt courant dans la vie de tous les jours, enfin surtout à la fin du printemps et en été... Je suis déjà pressée d'y être !
Je vais d'abord vous faire la description d'une fraise, puis parler de ses qualités nutritionnelles.
Le fraisier fait partie du genre Fragaria et de la famille des Rosaceae.
Fragaria vesca, le fraisier des bois

   Contre toute attente, la fraise n'est pas un fruit au sens scientifique : elle est le résultat du développement du réceptacle floral, et les vrais fruits sont ces petits akènes jaunes que l'on observe à la surface de la fraise. À cause de cela, les scientifiques disent de la fraise que c’est un "faux-fruit".
The photo was taken by Scott Bauer for the United States Department of Agriculture. The photo is from the ARS image gallery, specifically image number K9188-1
   Les fraises sont connues depuis l’antiquité et étaient utilisées par les romains dans leur produits de beauté pour leur bonne odeur.
Aujourd’hui, 28% de l’exportation mondiale des fraises est faite par les États-Unis. La France est seulement le 8e exportateur de fraises avec 2%. Si l’on prend l’Europe entière, alors elle est la première productrice de fraises au monde, devant les États-Unis. Au sein de la France, la moitié de la production est faite en Aquitaine.
La culture des fraises s’appelle la fraisiculture. Elle est plutôt difficile, les fraises étant très fragiles.
   Les fraises contiennent de nombreux nutriments bons pour la santé.
En effet, elles contiennent beaucoup de vitamine C : pour 100g, elles contiennent 58,8 mg tandis qu’une orange crue ne contient que 53,2 mg. En revanche, le kiwi bat tous les records avec 92,7 mg de vitamine C pour 100g de kiwi.
Elles contiennent aussi de la vitamine A permettant de stimuler les défenses immunitaires (contre les attaques extérieures des bactéries ou des virus), et beaucoup de vitamine B9 contenant de l’acide folique. Cette vitamine B9 permet de lutter contre l’anémie, contre la dépression, la sénélité, le cancer... De plus, cette vitamine est particulièrement recommandée lors de la grossesse ! En effet, elle permet une bonne division et un bon maintien cellulaire grâce à l’acide folique. Il est donc nécessaire de prendre des fraises un peu avant la conception de l’embryon de l’enfant, et un peu après pour que les risques de malformations diminuent ! D’où les clichés des femmes enceintes voulant manger des fraises.


Sources :

mercredi 7 décembre 2011

Le rat

Le contenu de ce billet est tout particulièrement inspiré du documentaire de France 5 "Le rat, roi de la débrouille" (liens vers la vidéo complète, en 5 morceaux de 10 minutes environ, à la fin de ce billet).

Le nom de "rat" viendrait de l'onomatopée ratt, correspondant au bruit que fait l'animal en grignotant.
Le rat est un être exceptionnel à tout point de vue. En plus d'habiter sur toute la planète, il a des capacités de survie extraordinaires d'une part grâce à son physique et d'autre part grâce à son intelligence.

Rat domestique, sélection d’élevage de Rattus norvegicus (ici un rat albinos)


I - Son physique exceptionnel :
  1. Ses pattes : Grâce aux fibres solides et denses des muscles de ses pattes, le rat peut faire des bonds faisant cinq fois sa propre longueur (il mesure entre 20 et 30 cm sans compter la queue).
  2. Sa queue : La queue du rat, plus grande que la taille du rat lui-même, est d'abord très importante pour son équilibre. Cette queue est flexible et si un rat tente de se déplacer sur un câble, alors sa queue lui servira de contrepoids, comme pour un équilibriste, pour ne pas tomber. Si jamais le câble bouge, alors le rat se servira de sa queue comme d'un 5e membre, d'une 5e patte, et enroulera sa queue autour du câble pour ne pas tomber.

Vidéo n°1 sur la queue du rat :

  1. Son odorat : Il est deux fois plus fin que celui de l'être humain, malgré sa petite taille ; c'est pourquoi l'odorat du rat a souvent été utile à l'être humain.
    Les rats, après dressage, ont par exemple servi à détecter des mines antipersonnel au Mozambique à l'odeur des explosifs.
    Ils peuvent même flairer l'odeur de la bactérie de la tuberculose parmi des échantillons de salive d'un laboratoire : ils arrivent à vérifier la présence de cette bactérie dans 300 échantillons différents en une heure seulement, alors qu'un laborantin (personne qui travaille dans un laboratoire) n'en analyse que 20 en une journée !
  2. Ses griffes : Elles permettent au rat de grimper sur presque n'importe quelle surface ; elles sont aussi pointues qu'une aiguille et très résistantes.
  3. Sa contorsion : Quand la tête d'un rat rentre dans un trou, alors le rat peut aussi y faire passer tout le reste de son corps. En effet, sa cage thoracique peut s'aplatir et se plier, ce qui lui permet de passer dans de tout petits trous.

Vidéo n°2 sur la contorsion du rat :

  1. Excellent nageur : Il nage à l'aide de ses pattes : il se propulse avec ses pattes arrières, se dirige avec ses pattes avant et se sert de sa queue comme d'un gouvernail. Il peut nager pendant 3 jours sans s'arrêter et retenir sa respiration sous l'eau pendant 3 minutes !

Vidéo n°3 montrant le talent de nageur du rat :

  1. Ses oreilles : Elles sont composées de minuscules tympans permettant de capter les ultrasons produits par ses congénères. Ces ultrasons ne sont presque pas audibles pour les humains, c'est pourquoi ces derniers utilisent des machines pour détecter et analyser leurs différents "cris".
  2. Ses dents : Elles sont aiguisées comme des rasoirs et augmentent d'un centimètre tous les mois ! D'où leur besoin de ronger constamment même lorsqu'ils n'ont pas vraiment faim. Grâce à leurs dents et leur force, certains rats ont réussi à ouvrir la porte d'un frigo !
  3. Sa reproduction : En un an, un seul couple de rat peut avoir 15 000 descendants !
  4. Son adaptation physique et mentale : Au début, pour ne pas être envahi par les rats, les gens avaient appel au service de dératisation. Mais le rat a commencé à s'adapter peu à peu aux toxines des poisons, donc le poison n'avait plus d'effets sur certains rats. De plus, les rats se sont adaptés en devenant méfiants : lors de leur repas, ils ne gouttaient plus qu'une toute petite partie de la nourriture et ne continuaient à manger que s'ils n'étaient pas malades.
N.B. Les dératiseurs ont donc trouvé une faille dans le raisonnement et face à la méfiance des rats en utilisant des poisons qui n'agissent qu'au bout d'une semaine.
Cette manière de s'adapter à son environnement et de vérifier si sa nourriture est saine est déjà une forme d'intelligence. Nous allons voir dans la deuxième partie comment les rats arrivent à nous surprendre avec cette autre facette.

II - Son intelligence :
  1. Son anticipation : Quand le rat entre dans une salle, il envisage plusieurs scénarios possibles et prévoit différentes issues en cas de danger.
  2. Sa mémorisation : Il enregistre chaque détail de son environnement lorsqu'il se déplace : la distance entre les objets, le temps mis pour parcourir certaines distances... S'il trouve à manger, il se remémore alors le chemin qu'il a parcouru pour pouvoir retrouver cet endroit intéressant. Mais il se remémore ce chemin d'une manière plutôt inhabituelle : il le retrace à l'envers, du point d'arrivée, là où il se trouve, jusqu'à son point de départ.
  3. Sa curiosité : On a pu voir par certains faits que le rat pouvait être curieux.Lors d'un test pour voir la capacité de mémorisation du rat, on cachait un cookie dans un labyrinthe parsemé d'objets différents pouvant servir de repères au rat. Celui-ci mettait quelque temps à le trouver, puis un nouveau cookie était disposé au même endroit, et ainsi de suite. Au bout de plusieurs fois, le rat prenait directement le bon chemin allant jusqu'au cookie, prouvant sa bonne mémoire. Puis, lassé de ce petit festin, le rat commençait alors à explorer les alentours et à essayer de grimper sur le labyrinthe pour trouver autre chose à manger, montrant une curiosité spécifique au rat qui ne se satisfait jamais de ce qu'il a et cherche toujours de nouvelles choses.
    Le rat est aussi, grâce ou à cause de sa curiosité et de sa soif d'exploration, parvenu à grimper jusque dans les toilettes de personnes qui habitaient parfois au 3e étage ! Il avait donc remonté les tuyaux des égouts jusqu'à trois étage au-dessus et se retrouvait piégé dans la cuvette des toilettes. C'est grâce à sa capacité de bien nager et de retenir son souffle, ainsi qu'à ses griffes et au fait qu'il puisse se contorsionner qu'il a pu
    traverser tous les tuyaux et arriver jusque-là en vie.

Vidéo n°4 sur un rat parcourant la tuyauterie menant à des toilettes :

  1. Sa capacité à communiquer avec les autres rats : Le rat n'est pas égoïste et pense à la survie de son espèce : quand il y a un danger ou un risque pour les autres rats, il les prévient pour qu'ils se protègent, se cachent ou s'enfuient. Quand un rat revient après avoir mangé, qu'il est toujours vivant et qu'il ne semble pas malade, les autres rats reniflent alors son haleine pour sentir ce qu'il a mangé pour pouvoir manger à leur tour la même nourriture, sans danger.
  2. Sa capacité à comprendre l'être humain : À force de côtoyer l'être humain, le rat est capable maintenant d'évaluer très vite le danger venant d'un être humain, l'observation lui permettant de savoir si ce dernier lui veut du mal ou pas.
Le rat peut donc s'adapter à n'importe quelle situation, physiquement et socialement, traverser n'importe quel danger et tout cela grâce à ses capacités exceptionnelles qui ont pu être longuement étudiées en laboratoire et dans la vie courante.

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rat
Documentaire sur les rats passé à la télévision sur France 5, en cinq parties :
Le rat, roi de la débrouille (partie 1)
Le rat, roi de la débrouille (partie 2)
Le rat, roi de la débrouille (partie 3)
Le rat, roi de la débrouille (partie 4)
Le rat, roi de la débrouille (partie 5)

mardi 29 novembre 2011

Spécial "π-oeuvre", ou poulpe

   Le mot "poulpe" vient du grec polypous qui signifie "plusieurs pieds". La pieuvre ou poulpe est le nom utilisé pour de nombreuses espèces de céphalopodes, mot venant de Cephalopoda, du grec képhalé, "la tête", et pous, podos, "le pied". Les céphalopodes sont un embranchement des mollusques, comprenant aussi les calmars ou les seiches. Les octopodes, à huit pieds, sont une branche des céphalopodes. Je ne détaillerai pas plus l'organisation interne de cette étrange famille. Si vous désirez en savoir plus, jetez un coup d'oeil à mes sources.

Des dessins de céphalopodes ci-dessous :

Kunstformen der Natur (1904), plate 54: Gamochonia

On ne s'en doute pas, mais les pieuvres ont des qualités et des caractéristiques vraiment exceptionnelles.

   Tout d'abord, leur anatomie incroyable : un pied divisé en de nombreux bras, surmonté d'une tête. Les bras sont couverts de nombreuses ventouses (jusqu'à 200 sur chacun des bras) et au coeur de ces bras se trouve leur "bec" qui leur sert à manger des proies. Il y a à l'intérieur de leurs bras quelque chose de vraiment inhabituel : les pieuvre ont les deux tiers de leurs neurones dans leur bras ! Et le dernier tiers se trouve dans leur tête.

   Ces neurones plutôt bien répartis leur donnent une intelligence exceptionnelle : les céphalopodes sont considérés comme les plus intelligents des invertébrés, c'est-à-dire de ceux qui ne possèdent pas de colonne vertébrale. En effet, on aurait du mal à imaginer que ces poulpes sont capables de mémorisation et d'apprentissage : certains sont capables de retirer le couvercle d'un bocal contenant de la nourriture. Les poulpes peuvent donc apprendre par eux-même, mais on a aussi pu constater que les poulpes pouvaient transmettre des connaissances à d'autres poulpes du même groupe en leur montrant comment faire un geste ou un autre dans un certain but.
   Mais ils ne peuvent pas transmettre leurs connaissances à leur progéniture. En effet, les pieuvres surveillent sans arrêt leur oeufs jusqu'à ce qu'ils éclosent, puis meurent épuisées par le jeûne.
   On a pu voir certaines pieuvres disposer des coquillages autour de leur habitat, ce qui est interprété par certains comme une sorte de décoration, mais pourrait aussi être une forme d'appât. En effet, les coquillages brillent et font penser à des petits poissons ; les autres poissons pensent que les coquillages sont des poissons en train de manger quelque chose, ils vont les rejoindre et sont pris au piège, mangés par le poulpe ou la pieuvre.
   Les pieuvres sont aussi capables d'utiliser des outils pour se camoufler des prédateurs ou pour pouvoir mieux surprendre leurs proies. Regardez la vidéo ci-dessous où des pieuvres utilisent des noix de coco pour se camoufler, puis emmènent ces noix pour pouvoir ensuite les réutiliser si besoin.

Le lien de la vidéo complète ici : lien

   Un autre exemple datant du Ier siècle, écrit par Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle : « Le coquillage n'a ni la vue ni aucune autre sensation que celle qui lui fait connaître l'aliment et le danger. En conséquence, les poulpes guettent le moment où il est ouvert, et mettent un petit caillou entre les valves, mais en dehors du corps même de l'animal, de peur qu'il ne chasse le caillou par ses contractions : dès lors ils attaquent leur proie avec sécurité, et ils extraient les chairs ; l'animal se contracte, mais en vain ; un coin rend ses efforts inutiles. Tant est grande l'habileté des animaux même les plus stupides !  ». 
En effet, les poulpes se nourrissent de crabes et de coquillages, mais la seule partie de leur corps qui n'est pas molle est leur bec, donc elles doivent protéger leur tentacules et le reste de leur corps des pincements de leurs proies. Les pieuvres de taille normale peuvent aussi se nourrir de poissons et de gros poissons.

   Enfin, la pieuvre a le sang bleu car sa composition est différente de celle des vertébrés (l'hémoglobine est remplacée par l'hémocyanine), certaines espèces peuvent vivre jusqu'à 5 ans (à condition qu'elles ne se reproduisent pas), elles peuvent projeter des nuages d'encre et leur bras peuvent repousser s'ils sont sectionnés (comme chez l'axolotl).



Sources :
http://www.imaginascience.com/articles/biologie/vivant-etonnant/nature-etonnante6.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pieuvre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_des_cephalopodes 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cephalopodes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Octopode

mardi 22 novembre 2011

Le dytique

  J'ai découvert cet insecte quand j'étais toute petite, alors que j'étais en vacances dans le sud de la France. Il ressemblait à un gros scarabée noir. Mais le plus surprenant, c'est qu'en plus de marcher et voler... il nageait et plongeait sous l'eau ! Je l'appelais donc le "plongeur", par naïveté enfantine.

  On ne voit pas si souvent des insectes qui nagent ! Surtout lorsqu'ils ressemblent à de gros scarabées... Et on sait que la plupart des insectes meurent dans l'eau ! Comment le dytique se différencie-t-il des autres insectes ?

  Quand vous aurez jeté un coup d’oeil sur l'ensemble des différents dytiques ci-dessous, je vous donnerai de plus amples informations :

Fauna Germanica: Die Käfer des deutschen Reiches (vol. I, pl. 39), 1908
  Le dytique vit presque partout sur la planète, sous différentes formes, comme vous l'avez vu ci-dessus. Son nom vient du latin dytiscus qui provient du grec δυτικός signifiant "qui aime à plonger". Le dytique appartient à la famille des coléoptères (dont font partie aussi les scarabées). On peut qualifier les dytiques de "coléoptères dulçaquicoles" car ce sont des coléoptères vivant dans des eaux douces.

  La première chose particulière chez les dytiques est qu'ils possèdent sur leurs pattes arrières des poils : c'est ce qui leur permet de nager dans l'eau. Comme ils peuvent nager, cela signifie qu'ils peuvent se déplacer dans, sous l'eau et revenir à la surface selon leurs besoins.
Comment font-ils pour ne pas se noyer ? Ils font une provision d'air entre leurs ailes et leur abdomen. Lorsqu'ils nagent profondément, cet air est légèrement comprimé, et ils subissent la poussée d'Archimède les poussant vers la surface de l'eau. Dans ces cas-là, ils s'accrochent à des algues ou à des plantes avec leurs pattes garnies de poils pour lutter contre cette pression.
Ils n'ont pas de branchie leur permettant de respirer sous l'eau, juste une simple trachée : ils doivent donc remonter régulièrement à la surface.


  Ensuite, comme vous avez pu le voir, les larves du dytique ont des mandibules ! Elles peuvent aussi vivre dans l'eau, comme les adultes. Comme elles sont plus grandes que les dytiques adultes, ces larves sont mêmes capables de se nourrir de dytiques adultes.
En effet, les larves et les adultes sont tous deux carnivores. Les dytiques se nourrissent de têtards, de vers de vases, voire parfois de petits poissons, tandis que les larves sont capables de digérer la même chose à l'aide d'un venin semblable à celui des araignées, leur permettant de dissoudre les tissus de leur proies.


  Enfin, les dytiques ne sont actifs que pendant le printemps ! Le reste de l'année, ils hibernent dans le sol. Et c'est pendant le printemps qu'ils se reproduisent.

N.B. : Certains dytiques peuvent même vivre sous la glace et tous savent pincer ce qui passe à leur portée.

Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dytique

lundi 14 novembre 2011

La sensitive

Ci-dessous un dessin de cette plante :
D'après Francisco Manuel Blanco, Flora de Filipinas (Atlas II, f° 253), 1880-83
   Cette fleur pourrait presque être confondue avec une simple mauvaise herbe et passer inaperçue auprès de nombreuses personnes. Qu'a-t-elle d'exceptionnel ?
Tout d'abord, son nom : pourquoi l'appelle-t-on sensitive ? Arriverait-elle à sentir les "contacts" du monde extérieur ? Il existe déjà de nombreux débats sur la question du ressenti des plantes, sur le fait qu'elles pourraient ressentir du mal ou du bien selon la façon dont on les traiterait ; mais il n'y a pas encore de réponse scientifique officielle quant à cette hypothèse...
Comment, ici, peut-on être sûr qu'elle ressent les "contacts" des éléments comme la pluie, le vent, des herbivores ou des humains ?

   La sensitive, originaire d'Amérique tropicale, possède une particularité qui permet de vérifier d'une manière illimitée qu'elle sent bien un "contact" lorsqu'elle est "touchée" par des éléments, c'est à dire de vérifier qu'elle peut réagir face à des stimuli externes comme le toucher, la chaleur, le souffle ou des secousses.
En effet, la plante présente une thigmonastie face à ces stimuli : elle replie ses feuilles et ses tiges en quelques secondes, plus ou moins selon l'intensité du stimuli. La sensitive a des cellules spécialisées permettant ce mouvement, des cellules "motrices" permettant à la plante de déplacer l'eau contenue dans ses cellules suivant les stimuli, engendrant un repli de la plante aux zones stimulées. Le nom latin de la sensitive montre une image très charmante de cette fleur : mimosa pudica vient du latin mimus : « mime » et pudicus : « pudique/chaste/timide », comme si la plante se repliait sur elle-même par timidité.
   Si elle ne se replie pas par timidité, des scientifiques ont pu démontrer qu'elle se repliait tout d'abord pour se protéger des prédateurs : lorsque la plante est repliée, elle semble avoir moins de feuillages, donc être moins appétissante pour les herbivores. D'autre part, le fait qu'elle puisse se replier aussi lors d'une tempête ou d'une inondation par exemple lui permettrait de mieux supporter les intempéries. Certains scientifiques ont émis une autre hypothèse pouvant expliquer cette thigmonastie : comme la plante est courante dans les zones tropicales (fortes pluies suivies de longues périodes sèches), le fait qu'elle se replie lors des pluies permettrait à la terre de mieux s'imbiber d'eau et lorsque le soleil revient, l'ouverture de la plante empêcherait un dessèchement de la terre trop rapide.
   Cette plante, en plus de se protéger des évènements extérieurs, a une autre caractéristique principale, dont les scientifiques n'ont pas réellement encore trouvé la fonction : c'est une espèce nyctinastique, c'est à dire qu'elle replie entièrement ses feuilles et ses tiges la nuit –sans autre stimuli que la lumière ou l'absence de lumière– et déplie ses feuilles et ses tiges à la levée du jour.

Ci-dessous un aperçu du phénomène de la thigmonastie :

J'ai moi-même créé un montage d'extraits vidéos tirés de ces sites :


N.B. : La sensitive est considérée comme une mauvaise herbe en Nouvelle-Calédonie. En effet, elle prend facilement racine et quand on marche dessus ses épines peuvent provoquer des blessures qui s'infectent.


Références :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sensitive
Un document très détaillé au niveau cellulaire de la plante : La Thigmonastie chez les plante - Master VRV (Valorisation des Ressources Végétales) ; 2011, Di Pascoli T. et Guillou S., Analyse bibliographique et communication scientifique : la thigmonastie chez les plantes, Master 1 - Biologie et Valorisation des Plantes, Université de Strasbourg, 31 p.

dimanche 6 novembre 2011

Spécial "Cerf(pent)-volant"

De longs et fins reptiles rampant sur le sol...voilà l'image que l'on a d'un serpent ordinaire.
Mais le serpent d'aujourd'hui n'est pas comme les autres : il ne rampe pas seulement sur le sol...

Regardez cette vidéo pour commencer à comprendre quelle est sa particularité :

La vidéo complète commentée en anglais :

Ces serpents rampent aussi sur les arbres ! Et ils ne font pas que cela : après être allés en haut d'un arbre, ils sautent d'arbres en arbres ! Et lors de leurs sauts, fait exceptionnel : ils planent.
Pour mieux constater le fait que ce serpent plane, je vous laisse voir cette autre vidéo ci-dessous :

Extrait de cette vidéo : Gliding snake

On voit bien sur cette vidéo que le serpent ne fait pas que tomber, qu'il "vole" et arrive à se diriger, à "nager" dans l'air pendant sa chute... Mais comment est-ce possible ?

Cette espèce de serpent appartient au genre Chrysopelea. Toutes les espèces de ce genre sont d'ailleurs souvent appelées "serpents volants".
Lors d'une chute, ces serpents transforment leur corps pour pouvoir planer : leurs muscles écartent automatiquement leurs côtes et leur squelette s'aplatit. Cet aplatissement de leurs côtes permet alors au serpent d'être deux fois plus large, donc d'avoir une meilleure portance dans l'air et de pouvoir planer au lieu de tomber comme une pierre.

À voir absolument : un documentaire de France 5 de 4 minutes très bien présenté sur une de ces espèces, le Chrysopelea paradisi (du paradis) : http://www.dailymotion.com/video/xi3bqj_les-serpents-volants-de-borneo_webcam 

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chrysopelea
Science&Vie Junior n°265, pages 56-59, octobre 2011

lundi 31 octobre 2011

L'artémie ou artémia

L'année dernière, pour le cadeau de Noël de ma petite soeur, je voulais trouver quelque chose d'original. Alors j'ai parcouru les magasins, jusqu'à me retrouver dans une boutique de jouets et de cadeaux. Dans un rayon, mon regard s'est attardé sur "Monstres marins" dont voici la pochette :
J'ai tout d'abord cru qu'il s'agissait de fausses bêtes, que c'était des jouets comme dans tout le magasin, mais cela m'intriguait quand même. Alors j'ai commencé à regarder d'un peu plus près les inscriptions sur la boîte, et j'ai commencé à lire : "Tu trouveras dans le sachet n°2 les oeufs vivants en « cristaux de vie instantanée » qui sont prêts à éclore au contact de l'eau !" alors j'ai commencé à douter sur la nature réelle de ce "jouet", j'ai continué à lire et, d'après les descriptions qu'ils en faisaient, ça avait vraiment l'air d'être une espèce vivante ! Je l'ai alors acheté et offert à ma petite soeur pour noël dernier.

Après avoir lu la "notice" sur les artémias qui était donnée avec la boîte et m'être un peu plus renseignée sur eux, j'ai pu retenir plusieurs informations intéressantes.

L'artémie ou artémia vient du grec ἀρτεμία qui signifie état sain, bon état, bonne santé. C'est un petit crustacé qui atteint maximum 2 centimètres de longueur, vivant le plus souvent dans des lacs salés, des lagunes ou des marais salants.
Les oeufs d'artémias, des cystes, sont très spéciaux : ils peuvent rester des années –jusqu'à 10 ans– sans éclore, dans certaines conditions. Ils peuvent résister à des températures extrêmes (de -190°C jusqu'à 105°C, mais ils ne peuvent résister à 105°C que durant 2 heures). On pense que ces oeufs ont leur métabolisme totalement arrêté, mais on en peut pas vérifier comme on ne peut pas encore le mesurer avec les techniques d'aujourd'hui. Le fait que ces oeufs restent dans cet état s'appelle la cryptobiose. Mais ils restent dans cet état seulement jusqu'au contact avec de l'eau, permettant de réhydrater les oeufs et de donner naissance à des artémias.
C'est grâce à ce système de reproduction et de conservation que les artémias traversent le temps depuis 100 à 400 millions d'années !

L'espèce donnée dans ce magasin est un hybride. En effet, des scientifiques l'ont modifiée génétiquement pour que cette espèce ne puisse vivre que dans l'eau douce, décalcifiée. Le but de cette modification génétique étant que si des enfants ou des adultes renversaient l'eau contenant les artémias dans une rivière ou dans les toilettes, les artémias ne prolifèrent pas à ces endroits.
Une autre espèce, non modifiée génétiquement, l'Artemia salina, est l'espèce la plus courante des artémias. Cette espèce sert souvent de nourriture à d'autres espèces aquatiques comme des poissons ou comme l'axolotl.

Des artémias salina :

Un artémia salina femelle, dans un micro aquarium :

Et là un artémia mâle dans un autre micro-aquarium :



Certaines conditions sont nécessaires à l'élevage des artémias, et celles pour les artémias que j'ai offert à ma petites soeur sont les suivantes :
  • L'eau doit bien être décalcifiée et purifiée avant de mettre les oeufs d'artémias dans le petit aquarium. Au bout de quelques heures après avoir mis les oeufs au contact de l'eau, on peut observer de minuscules petit "points" bougeant dans l'eau, mais on ne peut vraiment les voir nager qu'au bout de 3 jours.
  • On doit aussi les nourrir, mais juste une fois par semaine, et dans une cuillère dosette spéciale (trop de nourriture serait dangereux pour eux). Leur alimentation est une sorte d'algue, ici nous les nourrissons avec du phytoplancton en poudre.
  • Enfin, une condition plutôt "contraignante" : ils doivent être gardés à une température entre 20 et 27°C.



Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Art%C3%A9mie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Artemia_salina
http://www.espace-sciences.org/archives/science/11826.html
Dont la "notice" des artémias donnée avec la boîte contenant les oeufs d'artémias 
Les vidéos :
http://www.aqualiment.org/video/artemias-salina-adsl.php
http://www.aqualiment.org/video/artemia-femelle-en-micro-aquarium.php
http://www.aqualiment.org/video/artemia-male-en-micro-aquarium.php

lundi 24 octobre 2011

Le zonure

   Tout au long de l'article, nous appellerons cet animal "zonure", même s'il peut aussi être appelé "cordyle cataphracte" (Cordylus Cataphractus), ou encore "lézard d'armardille".

Description

   Le zonure est un reptile. Il peut atteindre jusqu'à 60 centimètres de longueur ! Il appartient à l'ordre des squamates : cet ordre regroupe tous les lézards, serpents et autres reptiles qui muent par lambeau, c'est-à-dire qui changent régulièrement de peau. Il vit dans des déserts rocheux du sud de l'Afrique ; son alimentation comporte principalement des insectes, mais il peut aussi se nourrir de chenilles. Il ne se reproduit généralement qu'une fois par an, et a rarement plus d'un petit, ce qui décourage les éleveurs.
 
© frank wouters, originally posted to Flickr as Armadillo girdle-tailed lizard

Particularité du zonure

   La particularité du zonure est qu'il est recouvert d'écailles épineuses au niveau du dos et de la queue, alors que son ventre mou n'est pas protégé. Aussi, quand il se sent en danger, il s'enroule sur lui-même pour protéger son ventre et se mord la queue pour rester dans cette position. Il peut rester ainsi pendant une heure ! Les piquants de son corps sont alors pointés vers l'extérieur et dissuadent la plupart des prédateurs.

Origines de ses différents noms

   Zonure vient du grec ζώνη "ceinture" et de οὐρά "queue des animaux", parce que ses écailles épineuses sont disposées en anneaux, comme des "ceintures" autour de sa queue et de son corps.
   Le genre des squamates (reptiles qui muent) contient les Cordylus, des espèces de lézards vivant en Afrique du Sud. Cataphractus signifie quant à lui "recouvert par une armure" et dérive du grec kataphraktos.
   Lézard d'armardille ou lézard-tatou ont la même origine : armardille vient d'Armadillo qui signifie "tatou". On l'appelle ainsi parce qu'il se met en boule comme le tatou.

Extrait vidéo
   L'extrait vidéo ci-dessous montre comment le zonure se mord la queue pour se protéger:

La vidéo complète (en anglais, commentée en espagnol) :
http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=j5v0XTI0ujM
Et une autre vidéo où le zonure (ou lézard-tatou) est chassé par un prédateur (en français) :
http://serpent-reptile.voila.net/lezards/03.htm


    Cet animal, par la manière dont il se protège, a dû inspirer bien des légendes... Avez-vous déjà entendu parler de l'ouroboros (ou uroborus en latin) ?
Ce mot vient du grec ancien οὐροϐóρος qui signifie "qui se mord la queue". L'ouroboros est donc souvent représenté comme un serpent dans cette position.
©Theodoros Pelecanos, Synosius [manuscrit d'alchimie], 1478

L'ouroboros a de nombreuses significations dans de multiples domaines : il peut représenter le cycle des saisons dans la nature, le cycle de la vie et de la mort... et il a encore beaucoup d'autres significations que je vous laisse découvrir en cliquant ici : lien.


Pour en savoir plus sur le zonure :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cordylus_cataphractus
http://www.terrarium-nature.com/articles.php?lng=fr&pg=277

dimanche 16 octobre 2011

Spécial "sac-à-puces"


  La plupart des gens qui ont approché de près ou de loin des hérissons savent qu'ils abritent contre leur gré beaucoup de petits parasites : des puces, des tiques, voire des poux... Mais les avez-vous déjà vu se gratter ?
Cette photo, plutôt étonnante, a été prise par ma petite soeur lors d'une visite de Guédelon (http://www.guedelon.fr/).

Les hérissons sont un groupe de petits mammifères insectivores, leur nom dérivant du latin ericius. La particularité de ce groupe d'animaux est la rigidité de leurs poils agglomérés et piquants.
Les hérissons sont semi-nocturnes : ils chassent des insectes ou des escargots le plus souvent au début de la nuit. Quand on entend dans la nuit noire des bruits de pas dans les feuilles sèches, et qu'on va regarder ce que c'est, on découvre à la lumière de la lampe un minuscule hérisson qui reste immobile, pensant ainsi qu'on ne le verra  pas.

© Walter Heubach (German, 1865–1923)



Si vous voulez plus d'informations sur les hérissons :
La LPO Champagne : http://champagne-ardenne.lpo.fr/agenda_des_oiseaux/septembre/herisson.htm
et un autre très complet, car le texte est entièrement tiré du numéro 77 de La Hulotte : http://www.vallee-du-ciron.com/Nature/mamifere/Herisson/Herisson.htm


La Hulotte, le journal "le plus lu dans les terriers" : http://lahulotte.fr/

La FCPN fait de la publicité pour le numéro 77 sur le hérisson : 
http://www.fcpn.org/publications_nature/Mammi/journal-la-hulotte-77-herisson

dimanche 9 octobre 2011

L'axolotl ou axolote

© Christel D.
  J'ai vu cet animal pour la première fois le 1er octobre 2011 dans un Animalis à Fresnes. Il était dans la zone de vente des poissons. Dès que je l'ai vu, il m'a tout de suite intriguée : était-ce vraiment un poisson avec des pattes ? On aurait dit la première espèce vertébrée peuplant la terre il y a des millions d'années.

  Dès que je suis rentrée chez moi, je me suis renseignée sur cet être étonnant, et j'ai trouvé de nombreuses informations très intéressantes.
  L'axolotl (Ambystoma mexicanum) est originaire du Mexique. Dans les Ambystoma mexicanum, la variété albinos se nomme Ambystoma mexicanum leucististe. Son nom est d'origine nahuatl, une langue du groupe des langues aztèques, encore parlée aujourd'hui au Mexique. Axolotl signifie "chien d'eau" (atl signifie "eau" et xolotl veut dire "chien") et le terme axolote est son nom en espagnol mexicain. C'est un amphibien, et non pas une sorte de poisson. Ce n'est pas en le regardant que l'on peut deviner son mode d'alimentation : il est carnivore ! En effet, les petits poissons que l'on peut apercevoir sur la deuxième photo font partie de l'alimentation des axolotls.
© Christel D.
© Christel D.
  Ils ont des particularités très intéressantes :
  • Ils vivent à l'état "larvaire" : leur corps n'arrive généralement pas à maturité, mais reste à l'état larvaire tout en pouvant malgré tout se reproduire. Ils peuvent vivre de 10 à 15 ans à l'état larvaire contre seulement 5 ans à l'état adulte.
  • Les sortes "d'oreilles rouges" de l'axolotl sur les photos sont les branchies de l'animal, mais il possède aussi des poumons ! Cependant ses poumons ne sont que très peu développés à l'état larvaire. Le passage de l'état larvaire à l'état adulte n'est plus naturel chez lui. Il sera provoqué par contrainte extérieure : un manque d'eau de plus en plus important dans l'habitat de l'axolotl peut déclencher le développement de ses poumons et sa croissance jusqu'à l'âge adulte. De même, l'injection d'une hormone peut aussi le métamorphoser petit à petit en adulte.
  • Les axolotls ont une capacité de régénération exceptionnelle : ils peuvent même régénérer des parties de leur cerveau si celles-ci ont été endommagées ! Ils possèdent aussi la capacité de se créer un membre supplémentaire quand ils l'ont perdu.
  • Enfin, ils ont une très grande capacité à supporter des transplantations et leur corps tolère même des greffes de l'oeil ou de parties du cerveau.
  C'est pour toutes ces capacités exceptionnelles, dues en grande partie au fait que cet animal reste à l'état larvaire, que les scientifiques se sont intéressés de près à l'axolotl. En 1950, ils ont créé un axolotl albinos grâce à un croisement avec une salamandre tigre albinos. C'est de ce croisement que proviennent tous les axolotls qui sont étudiés par les scientifiques ainsi que tout ceux qui sont en animalerie. En effet, il est interdit de capturer des axolotls dans leur milieu naturel, on ne trouvera donc que des axolotls albinos dans les animaleries.

Pour plus d'informations, voir le site :

Pour d'autres informations et des images d'autres axolotls :